Accademia Corsa
Lépante, les Turcs et la Corse
L’avancée ottomane en Méditerranée occidentale au seizième siècle:
En 1480 les Turcs avaient attaqué la ville d’Otrante dans le sud de l’Italie faisant plusieurs milliers de morts et d’esclaves .
Toute la Méditerranée Orientale est déjà soumise aux Ottomans, sauf quelques colonies vénitiennes.
Les comptoirs Génois de Méditerranée orientale sont déjà tombés aux mains des Turcs l’un après l’autre et ceux-ci contrôlent près des 2/3 de l’ensemble des rives méditerranéennes.
Les actes de piraterie sur les bateaux commerçants chrétiens, transportant tissus et épices notamment, se multiplient; les côtes italiennes et les îles font régulièrement l’objet de raids.
Le Sultan Sélim, entouré de vizirs et d’amiraux qui pour la plupart ne sont pas turcs (Bosniaques, Albanais et Grecs renégats notamment) a pour objectif ,d’une part de chasser Venise de Chypre et de la Crête après avoir mis fin en 1522 à la présence des chevaliers de Saint Jean à Rhodes (installés depuis à Malte), d’autre part de déstabiliser à partir d’Alger les routes commerciales dans le bassin occidental mais également se procurer des esclaves pour ses galères.
Chez les Turcs aucun musulman ne peut être réduit en esclavage, d’où le besoin d’alimenter le marché aux esclaves et surtout les galères de population chrétienne. De plus le rachat des captifs est une ressource importante pour les corsaires.
En 1535, Alger est une grande ville de corsaires musulmans comprenant plus de 100 000 habitants et 35 000 esclaves chrétiens principalement enchaînés sur les galères.
Le reflux des Maures après la reconquista espagnole a amené à Alger de nombreux réfugiés démunis qui ont envie de vengeance.
Les attaques Turques sont d’une extrême violence dans le but d’annihiler par la cruauté le système en place pour s’installer dans le pays traumatisé comme ils l’ont fait dans les Balkans.
L’Espagne, pour des raisons plus politiques qu’économiques, est à la pointe du combat contre les Turcs, elle est en effet présente en Italie car elle contrôle le royaume de Naples, la Sicile, Milan, et Gènes notamment.
Gênes sous domination Espagnole a orienté ses activités vers la banque et les expéditions atlantiques via Cadix, alors que Venise tire toujours l’essentiel de ses ressources du commerce avec l’Orient.
La constitution de la Sainte Ligue est due à la volonté du Pape et de Charles Quint ; elle n’a pu être possible qu’après l’abandon par Venise de sa politique de compromis avec les Turcs .
Aprés l’attaque de Chypre en 1570 Venise ne veut plus céder de territoires et considère que sa cité est directement menacée en raison de l’implantation de plus en plus importante des turcs sur les côtes adriatiques en Dalmatie et Albanie.
Les Principautés Italiennes indépendantes (Savoie, Toscane, Parme et Modène) vont aussi participer à la Sainte Ligue car les Turcs menacent l’ensemble des villes Italiennes.
La bataille de Lépante :
La flotte de la Sainte Ligue va remporter dans le golfe de Lépante (sur les côtes ouest de la Grèce) une victoire qui aura un retentissement extraordinaire dans toute l’Europe et apportera un soulagement aux populations qui subissent notamment en Corse les raids barbaresques.
Le dimanche 7 octobre 1571 sous l’autorité de Don Juan d’Autriche, fils naturel de Charles Quint, la flotte chrétienne (106 galères Vénitiennes, 90 Espagnoles et des dépendances italiennes, 12 Pontificales, plus 6 galéasses Vénitiennes, 20 Naves et diverses embarcations privées) avec 144 rameurs par galères soit plus de 35 000 rameurs et emportant 40 000 soldats (15000 Espagnols, 10000 Allemands et 25000 Italiens), affrontent une flotte Ottomane quasi équivalente à l’exception de l’absence de Galéasses, véritables forteresses flottantes disposant chacune d’au moins 22 canons lourds.
La Sainte Ligue doit une grande part de la victoire à l’héroïsme des troupes Vénitiennes au sein desquelles se trouvent de nombreux mercenaires corses et à la puissance de feu de ses bateaux.
Les vainqueurs partagent les 116 galères prises aux Turcs, mais sont tellement épuisés qu’ils ne profitent pas de leur avantage pour attaquer Constantinople .
Les Turcs auront rapidement reconstitués leur flotte, 220 galères seront construites dans l’arsenal de Constantinople l’année suivante.
En 1574, Venise cède Chypre contre la reprise des relations économiques avec les Ottomans.
Cependant la victoire de Lépante a démontré à toute l’Europe que les Turcs n’étaient pas invincibles, elle a amené les Turcs à orienter leurs attaques contre leur ennemi Perse et la Méditerranée ne sera plus désormais le théâtre de grands affrontements à l’exception de la guerre de Candie (Crête) de 1645 à 1669 où des officiers et soldats corses s’illustreront.
A partir de la victoire de Lépante les côtes de la Méditerranée Occidentale connaîtront moins d’attaques et les populations reprendront courage face aux razzias des Turcs.
Un siècle de malheur pour la Corse :
Dès 1507, des Corses installés à Piombino sont capturés.
En 1511 l’Evêque de Sagone alerte les autorités génoises car de la Balagne à Ajaccio les razzias affolent les populations.
De 1525 à 1530, les capcorsins perdent 80 embarcations et les autres marins corses autant, plus de 1000 captifs seront pris en 6 ans.
Les années 1528 et 1529 sont pour la Corse des années noires avec la peste à Calvi, Bonifacio et Bastia et la multiplication des raids menés par Aydin de Smyrne, Sinan le juif, Barberousse (renégat grec) et son second le cruel anatolien Dragut.
La Corse est une des principales victimes des raids turcs.
La liste des exactions des Turcs est très longue et aucune des régions de Corse n’est réellement épargnée, les côtes étant, bien entendu, les plus exposées.
En 1529 le cap corse est soumis à des rapts quotidiens obligeant la population à des rachats qui les réduisent à la misère; les barbaresques sont « come in casa sua » dans le golfe du Nebbio.
En 1539 les attaques sont terribles sur Paomia, Palasca, mais aussi le Fiumorbo où une centaine de personnes est enlevée à Coasina.
Le village de Lumio est totalement saccagé le 14 juin 1540 . Tous les habitants sont pris en esclavage mais libérés par l’Amiral Doria quand il capture l’escadre de Dragut à la Girolata
De nombreux autres villages et pièves attaqués sont notés dans les chroniques notamment: Brando, Moriani et Tavagna, Santa Reparata, Monticello, l’Argajola, Luzzipeo, Carcopino, San Gavino, Biguglia, Ambiegna, Villanova, Pozzo di Borgo, Frasso, l’Ornano, Sartene, Vico, Levie, Paccionitoli, Conca, Ogliastro, Sollacaro, Olmeto, …
La décennie qui précède Lepante constitue l’apogée des actes de piraterie contre la Corse.
En 1560 Mammi Corso, renégat originaire du cap Corse, après avoir saccagé Centuri et Morsiglia, attaque la Marana puis la Casinca.
Les Corses combattent contre les Turcs pour défendre leurs villages, mais les victimes sont souvent des gens de la campagne et des bergers (l’habitat étant à l’époque beaucoup plus dispersé), ainsi que des marins et des commerçants .
Les demandes de rachat seront nombreuses et des familles écriront pour demander un secours à la république de Gènes ; les actes notariés sont nombreux, en ventes ou prêts, pour se procurer les sommes nécessaires au rachat.
Les rachats se font parfois sur les plages corses par échange de marchandises (chataîgnes notamment et même chiens corses) faute d’argent.
Les français alliés des turcs:
Le royaume de France est tellement opposé à la puissance de l’Espagne en Europe, qu’il n’hésitera pas à s’allier avec les Ottomans.
Dès 1536, les Turcs et les Français combattent côte à côte pour une expédition contre Ibiza au Baléares et les galères turques hibernent, pour la première fois, à Marseille au frais du Roi de France.
Lorsque Charles Quint met en place une expédition avec 30 000 hommes en 1540 pour chasser Barberousse d’Alger, le royaume de France soutient les pirates.
Après avoir pillé Nice (les turcs arrivent à occuper la ville basse mais il ne peuvent enlever le château) en aôut 1543, Barberousse, est reçu avec les honneurs à Marseille puis à Toulon.
La flotte Turque est autorisée à hiberner à Toulon, où le Roi de France ordonne aux habitants de quitter la ville pour loger l’armée du « Sieur Barberousse » composée de 30 000 Musulmans moyennant une exemption de taille de 10 ans.
En 1552, a lieu l’attaque conjointe du royaume de Naples mais avec l’incendie de Reggio di Calabria c’est l’échec devant Naples.
Les coalisés décident alors d’attaquer la Corse.
Le 23 août 1553, 100 galères Turques et Françaises se présentent devant Bastia.
L’objectif des Français est de gêner les Espagnols dans leurs communications avec l’Italie.
Il convient de rappeler que cette route est fondamentale pour les Espagnols, puisqu’elle permet de relier à partir de Gènes l’Espagne avec ses riches possessions de Flandre, car la route de l’Atlantique est très rarement employée.
La Corse est la clé de la Méditerranée Occidentale dixit l’amiral Doria.
C’est d’ailleurs la raison fondamentale de la présence des Génois en Corse.
Gènes est sous tutelle Espagnole depuis 1528, après avoir expulsé les Français.
Les troupes françaises sont renforcées par des mercenaires italiens et corses autour de Sampiero de Bastelica, grand capitaine passé au service des français.
Bastia capitule le 22 août 1553 et Sampiero obtient le ralliement de notables corses notamment le seigneur d’origine génoise Giacomo Santo Da Mare sous la menace de détruire son fief du cap Corse.
Les français ont demandé aux Turcs de ne pas débarquer et grâce à leur puissance militaire ils se rendent maître d’une grande partie de la Corse,
La garnison de Bonifacio qui résiste aux Turcs se voit persuadée par Da mare de se rendre contre la vie sauve, cependant le 15 septembre 1553, Dragut massacre les 200 soldats malgré les promesses et l’opposition des volontaires Corses.
Les Français dominent l’ensemble du pays à l’exception de Calvi, mais la flotte française rentre hiberner à Marseille et ne laisse sur place que 4 000 soldats à la fin du mois de septembre.
L’Amiral Doria, 87 ans, contre-attaque et à la fin de l’année 1553, les français ne tiennent plus que Bonifacio.
Sampiero poursuit le combat suivi par une troupe de 800 à 5000 hommes suivant les périodes.
Après cinq années de troubles pendant lesquelles les corses se partagent entre partisans de Gênes et de la France le Traité de Cateaux-Cambresis du 2 avril 1559 constate la retraite française.
Les études historiques tendancieuses de la première moitié du XX siècle sur « la Corse Française au XVI siècle » présentant un Roi de France soucieux de libérer les Corses du joug gênois et des populations corses accueillant les français en libérateurs ne sont que pieuse littérature.
Cet épisode ne peut être confondu avec la lutte d’émancipation contre les Génois que menera plus tard Sampiero avec le soutien de la France mais sans troupes françaises.
Pendant cette période que certains auteurs qualifient de « Corse : province française » (Dom Gaï) les alliés turcs du Roi de France n’hésitent pas à faire une razzia sur Biguglia et à attaquer l’Ornano notamment. Les Turcs vont même attaquer en 1555 Rogliano fief des Da mare ralliés à la France et Pietro-Giovani Negroni ( gendre de Giacomo Santo Da Mare) périra les armes à la main en luttant contre les barbaresques lors de cette expédition!
Henry Joly écrit en 1942 dans son livre « La corse française au XVI° siècle »(page 153): « en juin 1558 une grande nouvelle ranima les espoirs. Une formidable flotte turque de 111 galères commandée par Piali Pacha (…) contournait le cap corse. Mais alors qu’on l’attendait en Corse et en Provence, une fantaisie de son chef la jetait sur Minorque… »
Qu’il nous soit permis de penser que les populations du Cap n’ont pas perçu cette vision avec espoir mais avec un immense effroi !
Les conséquences des attaques Turques contre la Corse :
L’activité économique est très réduite et les corses vivent dans la peur et la misère.
Les marins capcorsins qui vivaient de la commercialisation du vin et du transport de marchandises sont en grande difficulté, de même que les commerçants des villes.
De nombreux villages sont abandonnés, des cultures délaissées, dans les régions maritimes des pièves entières sont désertifiées c’est le cas de la vallée l’Ortolo dont la population rejoint Sartene ainsi que des pièves du Marzulino et de Luzzipeo dont les habitants se réfugient à Calenzana.
On constate dans les autres pièves de très nombreux regroupements de villages, ainsi les habitants de Sagone rejoignent Vico et ceux du village de Giustiniani se fixent à Speloncato. D’autres villages disparaissent car leurs habitants se regroupent dans les places fortes Génoises .
Autour de 1545, l’arrière pays d’Ajaccio est abandonné par les habitants que quittent les villages de Pozzo di Borgo, Villanova et Poggio, pour demander asile dans le presidio d’Ajaccio.
Les paysans et bergers quittent leurs maisons isolées pour se regrouper dans les villages.
Les villages sont fortifiés, et des tours privées apparaissent
Les Corses demandent l’autorisation de port d’armes et une dérogation est accordée par Gênes dans un rayon des 12 miles des côtes .
L’Office de Saint Georges va créer une caisse publique pour avancer de l’argent aux communautés Corses qui veulent se défendre.
Gènes reçoit de nombreuses doléances des habitants réclamant plus de troupes Génoises de chevaux légers pour combattre les corsaires.
L’Office envoie des ingénieurs pour édifier un système complet de défense et en 1520, de nouvelles citadelles sont édifiées à Calvi, Sartène et Girolata, sous l’autorité de Géronimo de Levante qui sera ainsi l’ingénieur de la tour de La Parata, des fortifications de Monticello et de L’Argajola.
La fortifications d’Ajaccio sont réalisées en 1563 par Giacomo Palearo, les citadelles de Bastia et de Saint Florent sont également renforcées et Gênes crée le fortin de Porto Vecchio.
L’Office met en place un système de signalisation des attaques : Chaque soir après l’Ave Maria, chaque village allume un feu ce qui signifie qu’il n’y a rien de suspect, s’il n’y a pas de feu cela signale un problème et si il y a plusieurs feux cela signale un nombre de vaisseaux ennemis qui sera ainsi communiqué de village en village.
Dès 1515 l’Office avait affecté 2 galères à la défense des côtes mais sans succès, par contre en 1540 Doria conduira sur les côtes corses une flotte et capturera Dragut à Girolata.
L’Office de Saint Georges et à partir de 1562 la République de Gènes directement organisent l’immense chantier d’édification de 92 tours littorales de 1530 à 1650 à la demande et avec le concours des populations des communautés villageoises menacées.
Toutes les concessions emphytéotiques qui sont effectuées par l’Office de Saint Georges s’accompagnent d’obligations de construire une ou plusieurs tours littorales.
Les tours sont équipées d’artillerie pour la défense mais surtout pour avertir la population .
Ces regroupements de populations et ces constructions défensives vont modifier pour longtemps le paysage de la Corse.
Les conséquences ne sont pas qu’économiques, démographiques ou architecturales elles sont aussi culturelles: Dans la langue corse le mot « turchi » devient synonyme de non-chrétiens mais aussi d’ennemis féroces.
Les Corses à l’extérieur :
De nombreux Corses sont captifs dans la chiourme Ottomane à quelques exceptions de renégats qui acceptent de se convertir devenant corsaires ou commerçants, certains reviennent même en Corse pour guider les pirates vers les villages .
Un Hassan Corso deviendra à Alger en 1556 le chef de la ville pendant plusieurs mois
Un autre, Mammi corso n’hésitera pas, lui qui s’appelait antérieurement Filippo di Pino a attaquer en 1560 sa région d’origine puis en 1578 l’Ornano en 1583 Albellara puis Sartène où 450 hommes seront capturés.
D’autres Corses installés à Marseille auront des relations commerciales très fortes avec l’Afrique du Nord,
Ainsi Tomaso Lenche de Morsiglia négocie l’implantation du Bastion de France dans la région de Bône et crée avec ses cousins Porrata la Magnifique Compagnie du corail.
Ces deux familles corses de Marseille réussiront à évincer la famille génoise Lomellini, fondateur de la citadelle de Bastia, dans le négoce du corail sur les côtes du Maghreb et à devenir la troisiéme et quatrième fortunes de Marseille en 1588.
Ils effectueront aussi des opérations de rachat de captifs, et seront les intermédiaires du Roi de France avec le monde musulman
Des Corses, bien plus nombreux lutteront ardemment contre les turcs en s’enrôlant dans les troupes de l’Ordre de Malte ou dans l’Ordre de San Stefano fondée par le Duc de Toscane comme des Franceschi de Cannelle et beaucoup d’autres combattants iront s’engager dans les troupes de Venise après avoir été au service du Pape ou des Médicis.
Les Corses dans la bataille de Lépante:
Les corses ne sont pas absents de cet événement historique majeur mais ne tiennent pas les premiers rôles : Ils rament sous le fouet, se battent avec fougue, meurent ou ont l’immense joie de fêter la victoire en remerciant la Vierge Marie de son aide.
Des Corses sont parmi les captifs dans la chiourme turque et seront libérés grâce à la victoire.
D’autre corses sont dans la chiourme Génoise car condamnés aux galères et ils prennent part au combat contre la promesse d’une libération anticipée.
Des bateaux de capcorsins sont selon certains auteurs parmi les particuliers venus renforcer l’armada chrétienne.
Mais surtout les corses sont soldats de Venise, de Gènes ou du Pape et ils combattent vaillamment pour la Sainte Ligue
Conclusion:
Compte tenu des exactions des Turcs il est certain que la victoire de Lepante a été annoncée avec enthousiasme et espoir dans tous les villages corses .
Les tableaux de la Vierge au Rosaire présent dans de nombreuses églises corses pour commémorer la victoire contre les barbaresques font preuve de l’importance de cet événement pour la Corse.
L’organisation des défenses contre les turcs et la Victoire de Lépante ont certainement plus marqué les esprits des contemporains vivant en Corse au 16° siècle que l’épisode de l’intervention des troupes françaises dont les conséquences seront néanmoins trés importantes pour l’avenir de l’île.
Pour l’Accademia corsa
Janvier 2002
Jean Pierre POLI
Bibliographie sommaire:
– Francis POMPONI La participation des corses à la bataille de Lépante – Corsica Fagec 1972
– Michel VERGE-FRANCESCHI et A-M GRAZIANI- Les Doria , la Méditerranée, et la Corse – Piazzola 2001
– VERGE-FRANCESCHI et GRAZIANI – La guerre de course en Méditerrannée (1515-1830) – Piazzola 2000
– François GARNIER – Le journal de Lépante – Ed de Paris 1956
– Michel LESCURE – Lépante – Juillard 1972
– Horace de CARBUCCIA – Corse terre de fidélité – Ed de France 1943
– Henry JOLY – La Corse française au XVIe siècle – Ed Lardanchet 1942